Compte rendu de la sortie du 17 avril 2005 à Périllos - Montoulié
Malgré une très forte tramontane nous nous trouvons nombreux au départ; certains, comme Jean-Claude Bouzat, venant de loin. Pas plutôt sortis des voitures nous pouvons observer une belle population de Valérianes tubéreuses et deux orchidées, Orchis olbiensis et Ophrys scolopax . Marc entreprend déjà de remplir un sachet avec de la salade sauvage composée.
Tout le long de la piste menant au radar météo du Montoulié nous trouvons un grand nombre de plantes poussant sur terrain calcaire.

Les unes commençant tout juste leur cycle végétatif que nous nous efforçons de reconnaître avec juste quelques feuilles à la base et parfois des inflorescences sèches de l'an dernier :

  • Centranthus Lecoqii
  • Campanula speciosa
  • Myriam a dû nous mettre sur la voie, en nous donnant la famille, pour la Belladonne.

D'autres commençant à fleurir, l'Asphodèle cerise, le Genêt scorpion ou bien déjà en pleine floraison, le Cerisier de Sainte Lucie, la Primevère coucou, l'Iberis des rochers, l'Arabette des Alpes.

Château d'Opoul

Après une halte repas un peu en contre bas, pour être moins ventés, nous finissons d'arriver au sommet et contournons la station météo puis nous plongeons vers l'ouest dans une végétation dense et haute de buis, houx, genévriers, chènes verts... Le plus délicat est de bien calculer où l'on met les pieds car le sol est dénudé et la roche à nue est déchiquetée et masquée par la végétation. D'après le cartulaire de Mahul 1863, la déforestation est dûe à plusieurs facteurs :

  • le bois etait charbonné pour être vendu aux forges
  • les habitants déracinaient les buissons pour en récupérer l'écorce des racines qu'ils vendaient aux tanneurs
  • la dévastation par les chèvres, les orages etc...
Station météo de Montoulié

Nous trouvons enfin les ifs sauvages, relique des siècles passés, comme ceux du mont Tauch voisin. Il y aurait une qurantaine d'individus, dont les plus vieux ont une hauteur de 3-4 mètres avec un port buissonnant. Au même endroit, bien abrités sous les rochers, quelques touffes du Saxifrage des Corbières et un bryophyte Neckera crispa. Sur le chemin du retour, nous faisons à nouveau une petite incursion hors de la piste pour voir une station de Narcisses. Pour terminer la journée, quelques uns d'entre nous poussons jusqu'à Vingrau. Le soleil, déjà bas, illumine la falaise calcaire, le vent s'est pratiquement arrêté de souffler et nous admirons dans cette belle lumière, une splendide floraison de tulipes, avant de nous séparer.

Texte et photos: Josette Argaud