Compte rendu de la sortie du 29 avril 2007 :
Prairies à St Cyprien et Cordons dunaires au Mas Larrieu

A 9 H, 23 personnes se sont retrouvées sur le parking de la Gendarmerie Nationale de St Cyprien. Très mauvaise idée, nous avons dû « circuler » et nous garer sur un autre parking un peu plus loin.
Olivier Escuder, Catalan exilé à Paris mais prof de botanique au Muséum d’Histoire Naturelle et à l’université, découvreur du site, nous attendait.

Les Ecologistes de l’Euzière, intéressés aussi par la conservation des sites, se sont joints à nous ; ainsi que Thierry Delahaye (président de la Société Mycologique et Botanique de la Région Chambérienne) et son amie, tous deux prêts à découvrir des milieux et des plantes qui ne leur sont pas familiers.

 
Iris spuria

 

Iris pseudoacorus

Démarrage pédestre quart de tour vers les prairies en question : très vertes mais plus inondées avec sur les bords des iris magnifiques, Iris spuria ssp maritima (bleu) et Iris pseudoacorus (jaune) annonçant leurs couleurs primaires et flamboyantes.

Ranunculus sceleratus
Oenanthe fistulosa

 

Premières fleurs très parfumées de l’Eleagnus angustifolia (dit Olivier de Bohème, ou Chalef).
Trop tard pour les Narcissus tazetta (en fruits). Mais premières fleurs pour l’Oenanthe fistulosa, habitant des fossés, ainsi que Ranunculus sceleratus (renoncule scélérate), moins attirante, qui doit son nom à sa grande toxicité et, nous explique la Flore de H.Coste « provoque par la contraction des muscles de la face une sorte de rire qui la fait nommer : herbe sardonique. »

« Notre »Bellevalia romana (jacinthe de Rome !), abondante mais discrète dans les herbes déjà hautes, s’est fait tirer le portrait sous tous les angles. Sa présence est favorisée par la tonte régulière de la prairie et ou le pâturage des chevaux.

 

Après une attaque par les moustiques qui n’ont fait qu’une victime (toujours la même), nous partons vers les plages du Mas Larrieu pour pique niquer.

Bellevalia romana
Changement de milieu, l’après midi, où nous circulons à travers les passages canalisés pour atteindre les plages, comme les touristes en été. Ces passages obligés protègent la végétation dunaire du piétinement intensif.

Nous y retrouvons les plantes habituelles
 (voir le diaporama) :

Ephedra distachya
Euphorbia paralias
Medicago marina
Cakile maritima
Matthiola sinuata


Et le ravissant Calystegia soldanella déjà en fleurs
Linaria pelisseriana, avec ses fleurs violet foncé
Lupinus angustifolius et ses jolies fleurs bleues
Et les moins connues :
Malcomia ramosissima
Otanthus maritimus
Silene conica
Fumaria barnolae

Philippe Masson, enfin, a déterminé pour nous (entre autres plantes) :

Trifolium cherleri
Trifolium glomeratum
Trifolium campestre
Trifolium scabrum
Trifolium arvense

Euphorbia paralias

Ce fut une journée faste, riche d’enseignements, grâce aux compétences de tous ceux que je n’ai pas cités, mais qui se reconnaitront.

Photos : J. Argaud
Texte : Myriam Corsan