Compte rendu du 22 juillet 2007 : Montfort sur Boulzane (Aude)

Tout en douceur au pays de la chlorophylle

Vraiment ce départ ça traînait les pieds. Et pourtant, ce n’était point la nonchalance qui freinait la marche de nos 12 botanistes, qui ce dimanche 22 juillet s’étaient donné rendez-vous à Monfort sur Boulzane.

L’air était d’une fraîcheur exquise ce matin-là en bordure de la Boulzane et sous les vertes frondaisons. Le chemin descendant en pente douce, suivait le courant d’une onde pure où un agneau aurait pris plaisir à se désaltérer loin du méchant loup. Non ! ce n’était pas de la nonchalance qui engourdissait nos jambes, Non ! le groupe avait sombré dans la contemplation, çà bayait aux corneilles devant les escargots plus gros et plus bariolés que ceux de Bourgogne.

Ils prenaient un tel plaisir à faire les beaux devant les objectifs, toutes cornes tendues. Ils labouraient sur les rochers avec application, à l’entrée de notre chemin, tout doucement. C’est peut-être cette langueur qui inspira le rythme de nos randonneurs qui prirent également tout leur temps à herboriser à droite, à gauche, en haut, en bas, occupés par une variété d’espèces plus belles les unes que les autres, également repérées par les flashs des objectifs qui n’arrêtaient de crépiter.

Ce n’est qu’à l’approche de midi que le peloton se décida d’accélérer le rythme pour rejoindre ceux qui en éclaireurs ouvraient la marche. La plupart furent rejoints et distancés dans la rude montée. Un sacré effort sportif avant de tirer le repas du sac.

En haut de la tire, nous avions atteint le point culminant et après une courte détente, l’après midi s’écoula en douceur le long d’une paresseuse descente où la flore nous réserva quelques spécimens qui firent la joie de nos doctes savants. Un petit détour vers la cascade, dernier paradis de fraîcheur où se nichait parmi la verdure Saxifraga rotundifolia.

La boucle fut bouclée et les voitures retrouvées vers 18 heures amorcèrent un retour qui fût très ralenti dans sa phase terminale à hauteur de l’aérodrome où venait de s’achever un meeting aérien.

On termina lentement prisonniers d’un immense bouchon, aussi lentement que le TGV roulant côte à côte à la vitesse d’un escargot ( comme ils avaient ouvert la randonnée, ils fermaient le retour ).

Texte : J. Vidal
Photo : J. Argaud