Compte rendu de la sortie du 18 mai 2008 à Opoul
Le Mont Plat: un massif hostile et un paradis insoupçonné de la flore
Sur une idée de Jean marc LEWIN, mûrement réfléchie, nous avons rejoint le mont plat (420 m). Nous étions une vingtaine, attirés ce dimanche 18 mai 2008, par le nom de ce site, laissant présager une belle promenade sur un massif situé à l’étage "collineux", au dessus du village d’OPOUL.
On longe la vigne
 
Son relief peu accidenté, constitue l’un des maillons essentiels d’un immense cirque fermé à ses extrémités respectives par l’imposant oppidum où se dressent les ruines du château fortifiés d’OPOUL et par le village abandonné de Perillos, perché sur un promontoire à moitié immergé ce jour-là, par une mer de nuages.
 
Sur la partie axiale de la chaine culmine à plus de 707 mètres le MONTOULIE et sa muraille.
Dans le fond de cette cuvette serpente une petite route qui relie Opoul à Perillos, les versants y convergent en pente douce. A l’opposé coté plus méridional, le versant est plus abrupt ; son exposition offre un magnifique belvédère qui étend la vue sur toute la plaine du Roussillon aux confins de son littoral aux contreforts des Albères qui baignent dans la Méditerranée.
Une garrigue meurtrie Une bergerie en ruine
 
A la recherche de notre chemin
C’est dans cet environnement d’une sauvage beauté que nous avons piétiné le Mont Plat, péniblement une marche éprouvante pour nos chevilles. Les chemins qui accèdent à ce territoire perdent vite leurs traces sur un sol rocailleux, plein de petits cailloux, dit le « Larousse », hérissé en partie de chêne kermès et de genets scorpions. Sur ce tout-terrain d’aspect aride, il faut savoir marcher avec les yeux pour mesurer l’endroit précis où va se poser le pied, tout en restant attentif à la flore qui pour insolite que cela paraisse, est extrêmement variée, protégée par cet environnement rébarbatif aux randonneurs ou aux promeneurs du dimanche.
Notre guide avait bien repéré son site. Ceux qui ce-jour là emboitèrent son pas, y découvrirent une flore très variée, insoupçonnée en ces lieux insolites, dissimulant un vrai paradis atteint à force de tituber.
 
Nous avons certes apprécié les dispositions prises pour en atténuer ses difficultés.
Ainsi, le choix qu’il nous a offert pour la pause repas. Installés, sur des rocs en guise de bancs de pierre, tout en haut du Belvédère. Sa vue panoramique, fascinant nos regards. Et puis, il clôtura l’après midi, par la visite de son « jardin secret ». Au milieu de ce désert de rocaille, il nous fit découvrir un véritable oasis de verdure.
une biodiversité si riche Tabouret bleuâtre

Ce fut un long moment de détente, mis à profit par les botanistes les plus passionnés, pour enrichir l’exploration du matin, déjà très fructueuse.
Maître du terrain, chacun dans l’orientation qu’il désigna, prît plaisir à découvrir un sentier herbeux qui nous ramena en toute dilettante au « Col de la sabine (370 m)», point de départ.

le col de la sabine
 

La boucle était bouclée en beauté.

Avant de nous engouffrer dans nos voiture, l’on ne put s’empêcher de promener un regard circonspect, sur toute l’étendue de ce massif, à la fois si rude et si accueillant, pour le botaniste bien sûr, qui repart avec une liste impressionnante d’espèces, dont la publication suscitera un vif intérêt pour les connaisseurs.

 
 
Texte : Jean Adrien Vidal
Photos : Serge Peyre